Musicienne passionnée, Chloé Meyzie fait partie de la nouvelle génération de chefs d’orchestre, inspirante et engagée.

En 2023, elle est sélectionnée par Cristian Măcelaru pour participer au Cabrillo Festival of Contemporary Music à Santa Cruz (Californie / USA) en tant que chef associé et à la masterclass avec le Romanian Chamber Orchestra à Timișoara (Roumanie). « Cheffe d’orchestre à l’énergie de feu », elle reçoit le Trophée Joséphine décerné par la Région Pays de la Loire. Elle est demi-finaliste du Siemens Hallé Conductor Competition à Manchester (UK).

À l’orée de sa carrière, Chloé a été nommée directrice artistique et musicale de l’Ensemble Instrumental de la Mayenne en 2021, orchestre professionnel à géométrie variable.

Reconnue pour son énergie et sa capacité à conduire l’Orchestre avec une vision claire et lumineuse, Chloé Meyzie s’investit dans des projets d’envergure. En 2021, elle devient le maître d’œuvre du Labopéra Périgord-Dordogne, projet d’opéra coopératif faisant partie du réseau national La Fabrique Opéra. Après avoir dirigé pour 14.000 spectateurs La Traviata de Verdi (2023) et Carmen de Bizet (2022), elle dirigera West Side Story de Bernstein en 2024.

Ces dernières années, Chloé a collaboré avec nombreux festivals et dirigés des orchestres en Europe. Parmi eux : la Folle Journée (2023, 2022), le Danubia Orchestra Obuda au Budapest Music Center (Hongrie, 2022), le Festival international de Violoncelle de Beauvais (2022), l’Ensemble entre Sable et Ciel (Brest, 2022), l’Orchestre Colonne (Paris, 2021), mais aussi l’orchestre de l’Opéra de Massy, le Bucharest Symphony Orchestra, le Romanian Chamber Orchestra, la Camerata Regala, l’Orchestre Philhamonique de l’Oise ou encore l’Orchestre National de Bretagne.

Formée à la direction par Dominique Rouits, elle est sélectionnée pour des masterclasses avec Marin Alsop, Christian Ehwald, Sigmund Throp, Jorma Panula, Kenneth Kiesler, Jin Wang, Grant Llewellyn, Riccardo Frizza et plus, récemment, avec Peter Eötvös.

Lauréate de l’édition 2021 de l’International Conducting Competition de Bucarest où elle remporte le BMI Award (Bucharest Music Institut Award), elle est également lauréate en 2019 de la 15th Danube Conducting Competition de Budapest.

Chloé Meyzie est titulaire du diplôme supérieur de direction d’orchestre de l’École Normale de Musique de Paris. Elle est également diplômée de l’Université Paris-Sorbonne et de l’Université de Tours (doctorat en musique et musicologie).

Un intérêt pour l’orchestre qui s’affirme très tôt.

Cet intérêt est nourri par la fascination qu’exercent sur elle la matière sonore en train de se faire, la profondeur des couleurs orchestrales, l’étendue des possibilités d’alliages de timbre, de contrastes, d’énergie et de puissance sonore des grandes formations symphoniques tout autant que des orchestres de chambre et des ensembles à vents. Le concept « orchestre » l’envahit dès lors pour emprunter tous les chemins de son être, qu’ils relèvent de la musicologie, du spectacle vivant ou de la transmission.

Avant la direction d’orchestre : Conservatoire et musicologie.

Parallèlement à sa formation initiale au Conservatoire à Rayonnement Régional de Limoges (DEM de musique de chambre, saxophone, analyse et histoire de la musique), Chloé étudie la musique et la musicologie dans le cadre d’un cursus universitaire. Elle est ainsi diplômée de Paris-Sorbonne (Licence) et de l’Université́ de Tours (Master et Doctorat). En 2015, elle obtient le titre de Docteure en musique et musicologie en soutenant une thèse sur les grands orchestres de jazz en France depuis 1945 à nos jours. Son statut de conférencière et de chercheuse l’a conduit, en plus de sa participation à de nombreux colloques, à collaborer à la rédaction de plusieurs ouvrages (Les territoires du jazz ; La Catastrophe apprivoisée : Regards sur le jazz en France ; Jazz Research Journal – Equinox, Vol. 5).

La direction d’orchestre comme centre de gravité.

Dans le domaine de la direction d’orchestre, elle reçoit tout d’abord les conseils de Philippe Nahon et de Cécilia Weston avant d’être formée à l’École Normale de Musique de Paris. Elle travaille alors auprès de Dominique Rouits et obtient, en 2016, le Diplôme de Direction d’Orchestre (jury : Roger Boutry, Alexandre Myrat et Ronald Zollman), puis, en 2017, le Diplôme Supérieur de Direction d’Orchestre (jury : Alexandre Myrat, Laurent Campellone et Vincent Leroy). Elle apprend en France du savoir d’Aurélien Azan-Zielinsk, Claire Gibault, Claude Kesmaecker et Julien Masmondet. Elle se perfectionne également à l’étranger, et est sélectionnée pour des masterclass aux États-Unis et en Europe. Elle travaille alors auprès de maîtres de renom : Jin Wang, Kenneth Kiesler, Marin Alsop, Christian Ehwald, Sigmund Thorp, Jorma Panula, Grant Llewellyn et Riccardo Frizza. Aujourd’hui, elle prend conseil auprès d’Alexandre Myrat, son mentor et coach.

La mise en mouvement d’une carrière.

Plusieurs projets lui ont déjà permis de réaliser de belles rencontres artistiques dans de nombreuses régions de France mais aussi à l’international (Belgique, Suisse, Italie, Allemagne, Autriche, Grèce, Roumanie, Hongrie et États-Unis). Chloé a ainsi dirigé des œuvres du grand répertoire avec, entre autres, l’orchestre du Maggio Musicale de Florence, le Bucharest Symphony Orchestra, le Danube Symphony Orchestra et l’Orchestre National de Bretagne. Elle a été cheffe assistante pour le festival Music in the Alps en 2018. Dans le domaine de l’art lyrique, elle développe un projet d’opéra coopératif, le Labopéra Périgord-Dordogne, dont la première production sera Carmen de Bizet (avril 2022). En 2020, elle se tourne vers l’opéra baroque et dirige Alcina de Haendel lors de l’Académie Lyrique de Vendôme. Enfin, elle a été cheffe assistante auprès de Dominique Rouits pour l’orchestre de l’Opéra de Massy lors de la saison 2017-2018. Elle est lauréate de l’édition 2021 de l’International Conducting Competition de Bucarest et remporte le BMI Award (Bucharest Music Institut Award) à l’issue de la finale du concours. En 2019, elle est lauréate de la 15th Danube Conducting Competition de Budapest.

L’éclosion d’une vision artistique.

Ces expériences et les enseignements de ses mentors lui ont permis, d’une part, de développer un répertoire riche et éclectique autant pour sa dimension esthétique que pour son inscription dans les domaines à la fois symphonique et lyrique. D’autre part, les échanges nourris avec ses pairs ont permis de faire émerger plusieurs axes consubstantiels de sa démarche artistique. La fidélité au texte constitue ainsi le cœur de ses préoccupations musicales, approche interprétative éclairée et finement informée par ses travaux de musicologue, enrichie d’une énergie personnelle et d’une sensibilité propre. Sa pensée sur le rôle et les fonctions du chef d’orchestre gagne de la profondeur à mesure de l’avancée de son parcours et des contacts avec de grands professionnels. Cette jeune cheffe d’orchestre aspire ainsi désormais à inspirer les musiciens et créer avec eux un lien organique, structurer le son, conduire et guider afin de gérer l’imprévisibilité. Elle souhaite, tout en continuant à jouer un répertoire patrimonial précieux, soutenir et défendre la création artistique et les compositeurs contemporains.

Enfin, elle ambitionne d’inscrire sa démarche artistique dans la « transversalité ». Cette transversalité se décline selon deux axes. Le premier s’entend comme un besoin d’expérimentations transculturelles, de rencontres et de confrontations d’identités culturelles plurielles. Sa sensibilité musicale, ouverte à l’exploration de styles et de langages musicaux à la frontière de toutes esthétiques, lui permet ainsi de donner à entendre un répertoire large où l’esprit du métissage est ressenti comme une nécessité esthétique et non comme un artifice. Le deuxième axe s’entend comme une impérieuse nécessité de pluridisciplinarité et une envie de concevoir des projets où les arts se croisent, s’affrontent et se fédèrent au service d’une œuvre unique. Elle trouve dans le croisement des esthétiques et la collusion des arts, un surcroit d‘énergie, une poétique inspirante et une vitalité des idées qui lui sont essentiels.

Passeuse d’art.

En tant que fervente défenseuse de l’idée que la musique constitue un puissant vecteur de lien social, Chloé développe des actions de médiation culturelle et conçoit des projets pour venir à la rencontre de nouveaux publics. Consciente des problématiques liées à l’accès pour tous à la culture (et notamment à l’art lyrique qui ne touche que 4% de la population), elle réalise des ateliers de découverte et de sensibilisation à la musique, et développe des concerts de différents formats dans une palette esthétique large (mini-concerts, opéras de poche) dans un souci de diffuser la musique dans des lieux où on ne l’attend pas.

Enfin, la transmission et les pratiques collectives constituent des axes forts de son métier. Titulaire du DADSM (Diplôme d’Aptitude à la Direction des Sociétés Musicales), elle s’investit pour le développement des pratiques en amateur, défend la professionnalisation de leur encadrement et est régulièrement invitée pour donner des formations à la direction d’orchestre. C’est donc à la lumière de ses valeurs que s’entendent le sens de son engagement pour les projets de l’association Orchestre à l’École et ses collaborations avec plusieurs orchestres fédérés par la Confédération Musicale de France dont l’Orchestre de Forbach (2017-2020), l’Orchestre départemental de la Dordogne et l’Orchestre de Thiviers.